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-Désespoir conquis.

Photo de Hope-lessness

Hope-lessness

Description :

Fiction. Tous droits réservés.

Les musiques & les images que je publie ne sont pas de moi. La plupart provenant de l'univers de Final Fantasy proviennent soit du jeu en lui-même, soit de Deviantart.

Bonne lecture à tous, & n'hésitez pas à commenter: cela est encourageant ;)

Marty.

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Déserspoir Conquis./

Bonsoir, bonsoir à tous! Vous parcourez actuellement le blog d'un auteur amateur qui publie une histoire en s'inspirant d'une saga d'un jeu vidéo bien connu: Final Fantasy. Dans le jargon du net, on appelle ça une "fanfiction"... peu importe! Que ce soit clair... ce récit compote un langage familier et courant, pourquoi? Simplement car je trouvais que ça collait plus au personnage central: Hope Estheim... Tiens! Les personnages, parlons-en.
 
-Hope Estheim, le protagoniste de l'histoire, est un jeune garçon perturbé depuis la mort de sa mère. Durant l'histoire, il se rendra compte, du haut de ses seize ans, qu'il éprouve des sentiments pour quelqu'un du même sexe, Snow. Physiquement, il est pour le moins craquant: un petit blond, joli minois, filiforme... Il porte toujours le keffieh vert que sa mère lui avait offert.
-Snow Villiers, grand, fort, charmeur... pourrait incarner pour nombre de femmes l'homme parfait, et pourtant, il éprouvera des sentiments réciproques envers Hope. Ce qui le déstabilisera d'autant plus qu'il a été marié à une femme durant quelques temps.
-Tifa Lockheart est la meilleure amie de Snow, elle est une hôtesse de bar lesbienne, dont la compagne, Lebreau, est enceinte de quelques mois. Tourmentée par l'éducation de son fils, elle tâchera néanmoins d'apporter à Hope ce dont il a besoin, éprouvant pour lui une réelle affection.
-Sabin Figaro, connaissance de longue date de Snow, tombera progressivement amoureux de Hope. Une réelle jalousie éclorera entre Snow et lui-même.
-Rikku, camarade de Hope à Balamb Garden, deviendra très vite une grande amie. Son tempérament amusant remontera le moral des autres protagonatistes. Seulement, est-elle tout le temps en train de rire, comme on pourrait le croire?
-Quistis Trepe est une enseignante à Balamb Garden. Elle s'inquiète de la vie de ses élèves, et plus particulièrement de celle de Yuffie.
 
Bon, comme vous avez pu vous en douter... l'histoire écrite ici se démarquera de celle de la saga, car je reprends uniquement ses personnages... Ne vous attendez pas à ce que Ex-Death se ramène pour détruire le monde... ça n'arrivera pas. 
Ah... et pour faire plaisir aux homophobes... sachez que cette fiction comportera énormément de couples homosexuels. Oh! Vous pouvez m'insulter par commentaires... j'accepterais, parce que j'en ai RIEN A FOUTRE!
Chaque article sera accompagné d'une musique, et d'une image... sans forcément un rapport explicite avec le texte. Sachez que ceux-ci ne proviennent pas de ma création, contrairement à mes textes.
Enfin bon... si vous souhaitez être prévenus des nouveaux chapitres, des nouveaux chibis ou autre... Dites le moi ici! Et si vous voulez que j'vous fasse de la pub, no soucy! Bien sûr, vous devriez m'en faire aussi, sinon, quel intérêt?
Si vous souhaitez lire d'autres textes dont je suis l'auteur, je vous convie à faire un tour sur mon blog personnel: ECRITURExAUTOMATIQUE.
 
Bon... je crois que c'est tout... si vous avez des questions! Je vous invite à les posez ici. Bon... eh bien, bonne lecture! 
 
Prévenus:
Tromells-Adventures
ForeverCrad
The-Cursed-Ring
 
Déserspoir Conquis./
 
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#Posté le mardi 26 juillet 2011 15:50

Modifié le jeudi 18 août 2011 22:25

Premier chapitre.

Premier chapitre.
La sombre route que je parcourais grouillait de types me dévisageant sans cesse, alors que je tachais d'esquiver leurs regards, perçants et réducteurs, je trouvai un banc libre à l'arrêt de bus, et je me dépêchai d'y poser mon sac et mes fesses, attendant mon transport. Chaque soir, c'était le même trajet, désagréable, que je devais prendre. Le bus traversait la cité où se trouvait le lycée de Balamb, mon lycée, puis un chemin aménagé dans la forêt de Gapra, avant d'arriver à ma ville natale: Palumpolum. C'est ici que je vivais, et ce chemin comptait, en moyenne, deux heures de route, sans compter la demie-heure de marche que j'avais à faire, pour arriver chez moi. Fatiguant, n'est-ce pas? Mais je me devais d'étudier, pour rendre fier mon père, qui était la seule personne de ma famille qu'il me restait, après les incidents de la Purge. Des « incidents », tss... Enfin, c'est du passé, à présent, je dois tâcher de m'assurer une vie décente, de m'assumer sans l'aide d'autrui, sans l'aide de ma mère ou de Light... Qu'est-elle devenue, Light? Et les autres? Ca fait deux ans, maintenant,,, Ils me manquent tellement, tous.
Ma montre m'indiquait que le temps me permettait d'en griller une, je saisis mon paquet de cigarette et m'empressa de l'allumer, quand soudainement, une jeune fille m'accosta, me réclamant du feu. Après me l'avoir rendu, nous eûmes le temps de discuter, puis elle repartit, me saluant. Sachant bien que je ne la reverrais jamais, je ne pus m'empêcher pourtant de sourire, moi qui ne ressentais depuis peu que la solitude et l'ennui. Vous savez, un seul échange de paroles peut parfois redonner l'espoir qu'un jour, tout s'arrangera... Il faut vraiment que je cesse de me bercer d'illusions, j'ai bientôt dix-sept ans, je ne devrais pas vivre en chimérique, comme ça.
Le bus tardait à arriver, ce fut une seconde occasion de fumer, ce que je fis. Une seconde clope, une troisième, puis encore une autre... Et toujours pas de bus. Je compris qu'il ne passerait pas, sans doute à cause du temps neigeux, ou de la flemme des chauffeurs... ce n'était pas la première fois. Je pris mon mobile et pianotais le numéro de mon père, qui râlerait en apprenant qu'encore une fois, ce maudit transport n'assurerait pas l'itinéraire. Et pourquoi le ferait-il? J'étais le seul, si ce n'est quelques passagers occasionnels, qui seraient perturbés. En somme, rien de bien grave! J'attendais, j'attendais, j'attendais... Pas de réponse. Bon. La nuit n'allait pas tarder à déployer ses ailes noires, la rue malfamée s'en montrerait remplie de dealers, de catins et de camés. Le moment me tardait de m'évader dans mon monde par le biais des oreillettes de mon baladeur, et de chercher un moyen de rentrer. A peine le son berçant mes oreilles, je perçus au loin le rugissement des bécanes, les ennuis arrivaient. Je me mis à marcher, cherchant un restaurant dans lequel je pourrais avaler quelque chose, ce serait déjà un bon début.
A mon grand plaisir, j'eus la chance de trouver une petite auberge ternie, dont l'insigne « Balamb's inn » n'était pas sans me rappeler quelques bons souvenirs, je m'empressais d'y entrer, et appris que cette battisse occupait aussi le rôle de bar. La serveuse s'approcha de moi; une jolie brune, aux cheveux longs, toute de noire vêtue, bras nus:
« Tu veux quelque chose?
-Hm... Le plat du jour, s'iouplait. »
Elle me sourit, et je pus voir ses paupières se fermer, puis se rouvrir franchement, dévoilant ses yeux noisettes, puis elle se retourna d'un geste, s'adressant d'un signe de main à la cuisine de la petite auberge. Je distingua qu'elle portait, au bras gauche, un joli ruban rouge, noué, qui mettait légèrement en valeur ses muscles saillants. Cette femme me rappelait un peu Light, sans savoir pourquoi... Quelques minutes plus tard, mon plat était devant moi; une assiette pleine de fruits de saisons frais, que je dégusta lentement en appréciant. Je regardais ensuite mon verre d'eau, que je siffla d'une traite, puis j'entendis une voix me semblant familière, quelque peu agaçante, aussi.
« Tifa! Tu m'sers une bière? »
La serveuse sourit à l'homme, de manière plus amicale, et lui ramenant une bouteille verte, dont le liquide frais faisait émaner une petite fumée claire, le vert couvert de buée me fit comprendre que j'avais soif, très soif. Je fis un appel discret à la serveuse, pour qu'elle m'en serve une, elle s'exécuta. Je saisis, une fois de plus, l'octave de l'homme qui discutait avec la serveuse, et l'idée me vint de me tourner, pour voir si c'était bien qui je pensais. « Snow, ici?! »
Sa longue veste claire moulait toujours aussi bien ses trapèzes, il me sembla bien que c'était la même. Il portait toujours son bandana noir sur le crâne, qui lissait peu à peu la poussée de ses cheveux blonds. Je le voyais de dos, mais il n'avait pas du tout changé, toujours aussi grand et fort. J'hésitais, puis, à l'instant où j'ouvris ma bouche pour l'appeler, il fit un tour sur lui-même et me reconnut tout de suite, il n'avait, effectivement, pas du tout changé. « Hope!!! C'est toi? T'as poussé bon sang! Comment vas-tu? » me dit-il, souriant, en se rapprochant de moi et en me tendant sa main. Je répondis en bredouillant, que j'allais bien. Il me demanda ce que je devenais, puis s'assit à côté de moi, commandant une autre bière:
« Alors, Hope, t'es étudiant maintenant? T'veux faire quoi, plus tard?
-Je... je n'sais pas! Prof', peut-être, ou alors psy... Tellement de domaines intéressant s'offre à moi, en fait. Le temps viendra où je devrais faire un choix, mais ce n'est pas pour tout de suite, et c'est tant mieux!
-J'te connais, Hope, tu réussiras, ça s'voit quand on te regarde.
-Heu... Merci... dis-je en esquissant un sourire. C'est dingue! Tout à l'heure, je pensais à toi, enfin, à nous, nous tous, j'veux dire, Light, Sahz, Fang, et Vanille. Ils me manquent tant, tous.
-Eh! Tu nous as laissé aucun signe de vie, et nous avons chacun suivi une voie après que Vanille & Fang... enfin tu sais, quoi! Si tu veux savoir, Lightning va très bien, elle n'a pas vraiment changé, excepté le fait qu'elle soit un p'tit peu plus souriante. Et Sahz s'occupe de son gosse dans une petite ville sympathique du nom de Kalm, je suis allé les voir hier, je t'y emmènerais, si tu veux.
-Ah! Ouais, ce serait super! Et toi, comment mènes-tu ta vie de jeune marié?
-Le mariage a été annulé...
-Hein?! Oh, Snow, excuse-moi, je ne voulais pas...
-Hey! T'en fais pas, ce n'est rien.
-Mais... Que s'est-il passé, entre toi et...?
-En fait... je me suis rendu compte que Serah et moi n'étions pas fait pour vivre ensemble, parce que... comment te dire? On peut parler entre hommes, hein? J'en avais assez de jouer les héros pour elle. Plus ça allait, moins nous nous supportions. Je l'aimais encore, mais ce n'était plus pareil. Un jour, elle m'a balancé dans la gueule que j'aurais mieux fait de la laisser cristallisée au milieu des vents gelés du lac Bresha, ce qui m'a guère plu... Bon, okay, elle avait bu, le soir où elle m'a dit ça, mais comme dit souvent Lebreau, lorsqu'une personne est pocharde, elle dit ce qu'elle a sur le coeur. Le lendemain, je suis allé la voir, et je lui ai demandé si elle pensait réellement ce qu'elle avait dit, la veille, et elle ne répondit rien. J'ai pris mes affaires, et je suis parti aussi vite que j'étais venu. Depuis, je mène une vie bien tranquille, et je n'ai besoin de rien, et quand la solitude me vient, je vais m'enfiler une p'tite bière chez Lebreau, mais comme elle est enceinte, elle ne s'occupe plus de son bar... Donc, je viens chez sa compagne, Tifa, ici.
-Je... vois. Si tu es ici, j'en déduis que tu te sens seul.
-Moi? Non!
-Snow?
-Hm... Pas facile de te mentir, à toi, surtout après notre voyage ensemble, n'est-ce pas? Je ne me sens pas seul, non... je suis carrément subjugué par la solitude. Mais bon, que veux-tu? C'est comme ça!
-Ressaisis-toi! Merde, pourquoi tu cherches pas quelqu'un?
-Hum... J'ai cherché tu sais, j'ai besoin d'une petite amie lucide, avec qui je pourrais délirer, m'éclater. Et ça, ça n'court pas le rues, crois-moi! Tu verras, dans quelques années, toi aussi tu seras manipulé par une gonzesse. Et dire que tout ce que j'voulais, y'a quelques mois, c'était une vie simple, avoir une grande famille, j'aurais aimé avoir trois enfants, d'abord une fille, ensuite deux garçons, puis mener une vie calme avec ma femme, partir avant elle, en lui laissant mon héritage... A l'heure qu'il est, mes motivations sont autres! C'que j'veux, ou du moins voudrais, c'est une femme ni trop belle, ni trop laide, avec qui j'pourrais partager tous les bonheur d'la vie, délirer, m'fumer un p'tit pét' de temps en temps... Ah la la, c'est bon de rêver! Mais ça n'arrivera pas!
-Hé, Snow! Ne dis pas ça! Au contraire... Lightning et toi m'aviez appris qu'il faut se battre pour ce que l'on désire, alors à toi de le faire. Je suis sûr que tu trouveras quelqu'un, car tu es un bon gars.
-T'as peut-être raison, qui sait. Mais bon, peu importe! Et toi, si t'es au bahut, qu'est-ce que tu fous dans un bar à vingt-deux heures?
-Punaise! J'pensais pas qu'il était si tard. En fait, je devais rentrer en bus, mais le chauffeur était à mon avis trop fatigué pour passer... si tu vois ce que j'veux dire. 'Fin bref, j'sais pas comment rentrer.
-Pourquoi tu l'as pas dit plus tôt? Je t'aurais ramené! Bon sang, ton père doit s'inquiéter un max. Finis ta bière et...
-Snow! Reste ici, c'est bon! Je ne veux pas te déranger.
-Tu ne me déranges pas gamin, au contraire. Ça m'occupera, j'ai rien d'autre à faire, tu crois que le fait de te raccompagner va foutre en l'air ma soirée? Hm! Tifa, prend mes cinquantes gils, ça fera pour le repas du p'tit. J'passerai en fin de semaine, tâche de pas trop boire!
-Que tu peux être bête, toi... lui répondit la serveuse en riant.
-Garde la monnaie, ma grande! »
Snow tendit à Tifa quelques pièces, et lui sourit en guise de salut, puis il sortit de l'auberge, devant moi.
« Eh Snow... déjà que tu comptes me ramener, tu n'étais pas obligé de payer mon dîner...
-Garde ton argent, va. Ah! Ça fait longtemps que ma moto n'a pas connu d'étranger, allez, monte! »
D'un geste, il me fit monter à l'arrière de son bolide, une sorte de bécane de compétition, je suppose, vu la taille et la carrure de l'engin... C'était une sorte de grande machine sur deux roues, blindée d'une couleur sombre, d'un noir bleuté. Snow prit le casque qui était rangé sur le guidon pour me le poser sur la tête. Il me fit un petit clin d'oeil adorateur, avant de se mettre sur sa selle, me demandant de m'accrocher à lui, si je ne voulais pas tomber, puis il démarra. Le brouhaha causé par le véhicule faisait disparaître tout ce qu'il y avait autour. A l'heure, il n'y avait que Snow, la moto et moi. J'aurais pu regarder le paysage de la rue défiler devant mes yeux déconcertés, ne l'ayant jamais connu à une telle vitesse, mais non, je me contenter de m'agripper aux côtes de Snow pour ne pas glisser, sans pour autant le serrer, puis je fermais les yeux, plus rien n'existait. C'était tellement étrange, ce sentiment qu'il y a que vous sur Terre... A mes yeux, Cocoon n'était plus, Balamb et ses habitants, ses rues bondées de proxénètes et de camés, ses appartements remplis d'étudiants endormis ou surfant sur le net, leurs voisins couchant ensemble en écoutant un fond sonore des années quatre-vingt, les chats qui mangeaient les restes qu'ils trouvaient dans les poubelles n'étaient plus eux aussi. A cette heure-ci, j'aurais du être dans mon lit, en train de relire mes cours avant d'aller me coucher, mais à la place, j'étais sur une moto qui vrombissait, je sentais mon corps tout entier vibrer au contact de l'engin, et je n'avais qu'un seul appui, son corps, celui de Snow... Nous sortions de la ville dans le même tumulte, empêchant aux balambiens de trouver le sommeil, et je concevais une forme spéciale de sécurité, alors que mon coeur battait sans doute aussi vite que la moto roulait, sans savoir pourquoi, d'ailleurs. Je me sentais apaisé. Nous prîmes une autoroute dont j'ignorais le nom, l'itinéraire de Snow était bien différent que celui que je prenais habituellement en autobus. D'une seconde à l'autre, j'aperçus le panneau lumineux « Palumpolum ». Punaise... Comment sommes-nous arriver si vite? Je jetai un coup d'oeil à ma montre, il était vingt-trois heures trente... et une heure de ma vie, avait passé comme dix minutes. Je n'en revenais pas. Arrivé devant la résidence de mon père, il posa sur le bitume propre sa béquille et s'étira, alors que je descendis.
« Rentre vite Hope, ton père doit se faire un sang d'encre! Mais avant, j'te file mon numéro, tu m'rappelles si y'a quoi que ce soit, et le héros va débarquer. Riait-il en s'étouffant.
-Merci Snow, vraiment... tu me sauves la vie, t'imagines même pas.
-C'est pas comme si c'était la première fois, hein? Souviens-toi!
-Hé! C'est pas drôle. Lui répondis-je en riant à mon tour, plus doucement. »
Il me tendit un papier froissé, où il avait écrit brièvement son numéro, je le pris et lui souris, puis je commença à m'approcher de ma porte d'entrée. Ne sachant quoi faire pour le remercier, je me retourna et allais me contenter de lui faire un signe de main pour lui exprimer ma gratitude, et puis là, je ne sais pas comment c'est arrivé, mais je me suis rapproché de lui et je l'ai repris au niveau du torse, car ma taille ne permettait pas de poser mes mains plus haut, puis lui, semblant désemparé, a incliné sa tête, se demandant ce qui se passait, tout comme moi. J'approchais mon visage du sien, et mes lèvres se posèrent doucement sur les siennes, quand brusquement, je repris mes esprits et repartis sur mes pas. « Ex... Excuse-moi Snow!!! » J'ouvris la porte et la ferma, puis me rendis à la cuisine boire un verre d'eau, j'étais couvert de sueur. J'ôtai ma veste en cuir et mon tee-shirt avant d'entrer dans la salle de bain, d'où l'on pouvait percevoir les ronflements bruyants de mon père, au moins, il ne s'inquiétait pas. Je saisis une serviette et un caleçon propre avant de me mettre sous la douche. Le pommeau m'offrait un peu de son eau chaude qui ruisselait sur mon corps, en me savonnant, je me mis à penser à ce sentiment de sérénité, qui me poussa littéralement dans les bras de Snow, je remarqua avec appréhension et désorientation, que je pleurais. Je sortis de la cabine humide, sans me regarder dans le miroir, je mis mes affaires sales dans la machine à laver vide, après avoir repris le numéro de Snow rangé dans la poche de mon pantalon, et j'enfilais mon caleçon, avant d'aller me coucher.
Étrangement, ce soir là, au lieu d'apprendre mes cours en écoutant ma musique, je regardais le plafond de ma chambre, dans le silence le plus total, alors que les minutes s'écoulaient durement. Les secondes me semblaient des grains d'éternité, je ne pensais plus qu'à lui, à ce grand blond avec qui j'ai grandi, qui m'a aidé à devenir un homme plus fort, plus respectable. Et lui, que pense-t-il à ce moment précis? Est-il aussi désemparé que moi... Je l'ai embrassé! Je viens d'avoir mon premier baiser... avec un mec, qui plus est! Et lui, bien que ce ne soit pas son premier bécot, je doute que plusieurs gars l'ont smacké... Putain! Pourquoi j'ai fait ça? Pourquoi je me suis laissé allé cinq minutes, pourquoi j'ai approché ma face de sa belle tête mal rasée, pourquoi je l'ai laissé me ramener chez moi, pourquoi je me sens tellement... tellement quoi? Je pris mon téléphone mobile, hésitant une seconde fois, puis je lui écris un message, en m'excusant et en le remerciant une seconde fois. Je me mis sous mes couettes, j'avais froid. Je pleurais encore, mon cellulaire vibra, je l'ouvris, un message reçu: « Hope, je t'aime. »
...................................................................................................................................................♪
Premier chapitre.
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#Posté le dimanche 03 juillet 2011 19:37

Modifié le mardi 26 juillet 2011 16:29

Deuxième chapitre.

Deuxième chapitre.
Les gens passaient dans un couloir du lycée de Balamb, ils discutaient du cours qu'ils venaient de suivre, de leurs plans pour le week-end, de leurs amours dérisoires, d'un professeur d'al bhed psychopathe... Ces gens parlaient sans penser, et moi, je pensais sans parler? A quoi, me demanderez-vous? Plutôt à qui? Je le voyais partout, dans les sourires de mes camarades, au creux des plis de mes vieux cahiers déchirés, à travers les nuages que je distinguais depuis la fenêtre crasseuse du fond du corridor bondé. Je ne suivais pas les leçons ce jour-là, j'étais bien trop absorbé par mes pensées, qui lui étaient dédiées, sans qu'il le sache pour autant. Je ne pensais à rien d'autre que lui, à ses clins d'½il aguicheurs, à son sourire ravageur. La journée fut longue, très longue, mais lorsqu'elle se termina, au lieu de rentrer chez moi en bus, comme j'aurais du le faire, je passai ma soirée à l'auberge où je l'avais rencontré la veille.
« Ah! T'es là toi?! »
Tifa s'approcha de moi, en me servant une bière.
« Je te l'offre, c'est ma tournée! Comment tu vas, petit? »
Je lui répondis que j'allais bien, même si je ne fus pas très convaincant, elle eut l'air d'y croire, et je papotai avec elle durant quelques heures, où elle me raconta sa petite vie tranquille, avec sa compagne Lebreau, que je connaissais plus ou moins, et je lui racontai la mienne, avec le compagnon que j'aurais voulu avoir au moment où je parlais.
« Je connais bien Snow, tu sais? Quelque chose me dit que tu ne le rends pas tout à fait indifférent, cependant... il aime les femmes. C'est dur mais...
-On s'est smacké, hier.
-QUOI?! Tu l'as...?
-On s'est embrassé durant une fraction de seconde, oui. »
Elle sembla choqué, ne sachant quoi me répondre, puis elle sourit:
« Je lui demande de passer, si tu veux? Un p'tit coup de téléphone et, le connaissant, il sera là une vingtaine de minutes après
-Je... j'veux bien! »
Elle se détacha de ma table pour approcher du bar, où son mobile se trouvait, puis elle le plaça sur sa tempe, attendant que Snow réponde. Elle bredouilla quelques mots, mais j'étais trop éloigné pour les entendre, puis elle revint à mes côtés, souriante. « Il arrive » A mon tour, un sourire s'esquissa sur mon visage. Je bus ma dernière goutte de bière, et en demanda une nouvelle, qu'elle m'apporta.
« Merci m'dame.
-Que Diable! Appelle moi Tifa!
-Heu... Tifa, souriais-je, tu penses que Snow et moi c'est possible?
-D'après mon expérience, je te dirais que tout est possible... J'ai été en couple avec un mec du nom de Clad pendant presque quatre ans, et voilà que je suis pacsée avec une hôtesse de bar depuis quelques mois et que nous allons avoir un gosse... Donc oui, c'est possible. Après, si je peux me permettre un conseil... Se bercer d'illusions, c'est le meilleur moyen d'être déçu. Ne cherche pas à aller trop vite, et surtout, continue de vivre ta vie, avec tes potes et ta p'tite famille!
-Je n'ai pas de pote... et de ma famille, il ne reste que mon père.
-Oh... Désolée, mais comment ça, tu n'as pas de potes?
-Je ne dois pas être très sociable, je ne sais pas...
-N'importe quoi! Regarde toi, t'es tout mignon, et t'as l'air adorable, seulement, tu es tacite, est-ce parce qu'au fond, les autres ne t'intéressent pas plus que ça?
-Je t'avouerais qu'il y a un peu de ça, aussi.
-Prend la peine de rencontrer les gens, et tu trouveras quelqu'un avec qui tu partageras tout, un ami, un petit ami, ou une petite amie même.
-Les filles... c'est pas ma tasse de thé, si tu vois ce que je veux dire. Lui appris-je en riant.
-J'en aurais mis ma main au feu...
-J'ai l'air d'un pédé, c'est ça?
-D'un pédé... non, d'un gay, oui. »
Elle repartit un moment, pour servir les tournées de bières, de diabolo menthe et de vodka, puis revint à ma table, puis s'assit carrément devant moi.
« Ce soir, tu sais que c'est soirée Karaoké?
-Ah bon?! Bin... maintenant oui, j'le sais!
-Comme chaque vendredi soir. Et tu sais que t'as une très jolie voix?
-Heu... Où veux-tu en venir?! M'écriais-je
-Tu comptes rentrer à quelle heure?
-J'ai dit à mon père que je dormais chez un ami, et je comptais dormir ici, j'ai pris cinq-cent gils et...
-Je te paie la nuit et la bouffe si tu acceptes de chanter quelques titres!
-Quoi?! J'ai pas de fric en ce moment, donc j'accepte, mais je chante... comme une merde!
-J'te dirais ça demain matin, mon loup! »
L'offre me fit plaisir, j'allais me taper une honte monumentale, mais je n'aurais rien à payer, ce qui n'était pas négligeable pour mon porte-monnaie. J'allais animer un karaoké, comme l'avait fait ma mère pour l'anniversaire de mon père, une fois. Ça promettait d'être drôle... Enfin, un peu moins à la fin, quand la moitié de la famille a fini à l'ouest à cause de l'alcool ingurgité.
« Tifa, ça commence à quelle heure?
-Tu es si pressé que ça? Se moqua-t-elle, ça commence dans deux heures, à peu près. »
Tifa me fit le cadeau empoisonnée qu'était la liste des titres proposés, je le feuilletais, et explosai de rires à la vue de certaines chansons, telle « Femme des années quatre-vingt » ou encore « Etienne ». C'était le genre de chansons qui, malgré leur âge, plaisait encore en l'an 2357. Je continuais de parcourir la liste, quand soudain je sentis une main sur mon épaule, forte et douce à la fois, je sus immédiatement qui c'était
« Snow...
-Comment tu vas, aujourd'hui, Hope? »
Je mis ma main sur la sienne, sans le regarder, par peur de le voir sourire, puis lui proposa de sortir un moment, le temps de fumer une cigarette. Je sortis devant lui, sans le regarder, et une fois dehors, je me jetai dans ses bras, comme si je ne l'avais pas vu depuis des lustres.
« Hope, je... »
Il m'etreigna à son tour, tandis que je savourais l'instant, une envie de fumer me vint, je saisis une cigarette de mon paquet et lui tendis, il hésita puis en prit une.
« Je suis désolé pour hier Snow... Je ne me suis pas rendu compte de ce que je faisais.
-Hope... C'est moi qui devrait m'excuser, je ne sais pas ce qui m'a prit, mais tout d'un coup, j'ai eu envie de t'embrasser et... »
J'otai la cigarette de ma bouche, et me replongea sur ses lèvres de la même façon qu'hier, sauf que cette fois, je n'allais pas m'enfuir. Il prolongea et me prenant par la taille, et j'eus la même sensation que lorsque j'étais sur sa moto... Plus rien n'existait, sauf lui, et moi. Je sentais nos lèvres bouger comme si nous cherchions à nous bouffer les dents, quand soudainement, sa langue frôla la mienne. Je m'agrippais à son cou, fermant les yeux, alors qu'il dévorait mon être, tant par sa présence que par son baiser. A la vitesse de la rotation de nos langues, mon excitation variait, et j'aurais aimé pouvoir dire s'il en allait de même pour lui. Une pression s'exerçait sur mon corps, je ne le contrôlais plus, seul Snow me dirigeait durant notre embrassade. L'enlacement se termina à l'instant où je reculait pour aspirer une seconde bouffée de nicotine, & je remarquai avec un étonnement familier que tout le tabac s'était consumé dans l'air du soir; tout passait plus vite, quand j'étais avec lui. Je le regardais, timidement.
« On va manger quelque chose, Snow? »
Nous rentrâmes à nouveau dans l'auberge, où Tifa nous observait, un rictus au coin des lèvres. Snow la salua avant de commander un plat, et s'assit à côté de moi au bar, devant une bouteille bien fraîche de bière. Je la sirotais en l'admirant, lui, que j'avais tant convoité depuis presque vingt-quatre heures, et lui, il buvait, sa main sur mon épaule. J'étais dépaysé, je ne savais pas ce qui était en train de se passer, là, entre lui et moi, dans cette auberge, mais je me sentais bien, mieux que jamais. J'entendis une porte grincer, celle des cuisines, et j'aperçus une grosse femme extravagante, avec une grosse langue pendante, qui me fit froid dans le dos!
« Eh Hope! Voici Kweena, notre cuisinier! Me présenta Tifa en prenant les plats que son acolyte lui tendait.
-Bonsoir, la saluai-je en lui tendant ma main, je m'appelle Hope.
-Salut, jeunot! T'es à croquer, j'te boufferai bien. S'écria le cuisinier
-Hein?!
-Ne fais pas attention, Kweena est comme ça avec tout le monde. M'apprit la serveuse. Et puis de toute manière, Snow est là pour te protéger, n'est-ce pas?
-Absolument. Me déclara Snow de façon tacite mais excitante. »
Nous dinâmes au bar, Snow et moi, en la compagnie de Tifa. Le plat savoureux, ne tenait pas longtemps dans l'assiette de mon copain. Quant à moi, je pris le temps de l'apprécier. Nous regardions le poste de télévision, sans vraiment y prêter attention. Tifa et Snow échangeaient quelques mots à propos de Lebreau et de ses trois mois de grossesse. Je les écoutai d'une oreille, en caressant le torse de Snow au travers de son sweat bleu-marine. L'impulsivité de ce geste était, certes, choquante à mon égard, mais je n'étais plus le même, quand j'étais avec lui, je me laissais aller, à toutes ces choses qui me tentaient. De plus en plus de gens arrivaient, mais je ne m'en rendais pas compte, à ses côtés. C'est au moment où Tifa me rappela que je devais chanter, que je réalisa qu'une cinquantaine de personnes nous entourait.
« Eh mon bébé, dis-toi que chaque vendredi soir, c'est comme ça, mais pourquoi tu fais cette tête?
-T'es pas au courant, Snow? Notre petit Hope va animer le karaoké de ce soir.
-Pourquoi j'ai le trac, tout d'un coup? Demandais-je.
-Mec, j'ai pensé que tu pourrais choisir la première chanson qu'il interprètera. Marchanda Tifa.
-Ah... Bin! J'le vois bien se trémousser sur « Début de Soirée », ça anime toujours bien les...
-Oui, les débuts de soirée, riais-je. Ça va être un grand moment... »
J'aidais Tifa à ranger les assiettes, alors que Snow prit une autre bière, et je fis un tour aux toilettes, histoire de voir si j'étais bien coiffé. Après m'être arrangé, je montai sur une petite estrade, où se situaient un micro sur pied et un appareil dont j'ignorais le fonctionnement. Mon employeuse me l'expliqua et je compris plutôt vite que c'était là qu'il fallait sélectionner les pistes dénuées de paroles et ajuster le volume du son. J'aperçus une fille de ma classe, qui venait de franchir la porte, et qui me fit un signe. Elle se prénommait Rikku. Je ne lui avais jamais parlé, mais elle paraissait bien sympathique. Elle était ici avec une de ses amies, un peu plus petite qu'elle, brune.
Je saisis le microphone et saluai tout le monde d'une toute petite voix, mais qui suffit pour que tout le monde se tourne vers moi. Je distinguais çà et là des ivrognes et des habitués du bar, Rikku et sa pote qui me regardaient, enchantées, et Tifa, qui me fit un geste encourageant. Enfin, je guignai Snow, que je n'avais pas encore osé regarder. Il me fit un de ses clins d'½il adorateurs, voyant que je le contemplais. Je n'allais chanter que pour lui, parce que je voulais qu'à son tour, il me contemple. Le crainte de le décevoir se mêlait à l'envie de le rendre fier de moi, je m'affirma de façon plus claire cette fois: « Nuit de Folie, Début de Soirée! »
La musique commença à remplir la salle de décibels, Tifa approchait les clients pour les appâter au karaoké. Qui allait être le suivant? Je lus les paroles sur l'écran que j'eus lorgné tout à l'heure avec tant de dédain, puis me mis à les prononcer. Visiblement, mon chant ne déplaisait pas. Certains se mirent à s'agiter sur leurs chaises, et d'autres guinchèrent carrément sur le sol, dont Rikku. Snow ne bougeait pas, lui, et avalant sa bière, il sourit en caressant de ses doigts l'un des boomers qui crachaient le son. L'effet dynamique que généraient les grandes enceintes devant moi avait l'impact de dynamiser les auditeurs. Ma voix ne forçait pas, et je me laissais aller sur le rythme de la musique. Je parvins à chanter sans regarder le poste de télévision, il faut dire que je connaissais ce titre par c½ur! Le monde qui frappait des mains et serinant avec moi le dernier refrain me rendaient plus sûr de moi. Enfin, la dernière note tinta dans l'ambiance plus détendue du pub, et les baffes dont émanaient le son firent place aux applaudissements des clients. Un d'eux fit un bruit plus singulier. Les mains de mon amant se frappaient avec tant de véhémence que j'en rougissait. Je m'exclamai pour remercier, et ne regrettai pas l'expérience que je venais de vivre, quand j'appelai le prochain amateur qui allait l'exercer à son tour: « Rikku est attendue au karaoké! ».
Elle me rejoignit, puis je lui tendis le microphone, elle me confessa que je chantais bien. Je la remerciai discrètement, puis rejoignis Snow et Tifa, qui étaient ensemble. « T'as été super! » me complimentèrent-t-ils. Tifa me félicita avec plus d'insistance que Snow, avant de m'offrir une bière. Je la sirotais sur les genoux de Snow, dont ses mains, après m'avoir acclamé, parcouraient mes hanches. J'admirais Rikku, dont la prestance écrasait la mienne. Elle jodlait sur une autre chanson des années mille-neuf cent quatre-vingt, en bougeant son corps mince. Sa silhouette ne tenant pas en place me rappela une seconde celle de Vanille. Rikku enchaînait les paroles, se trompant quelquefois, sans mater une seule fois l'écran où s'inscrivaient les paroles. Ses cheveux châtains clair et les lanières en faux cuir suivaient les mouvements de son corps. Était-elle ivre au point de ne plus pouvoir se contrôler? Pas du tout! C'était son tempérament, à Rikku! Une tonnerre d'applaudissement remplit la salle une seconde fois, puis j'appelai une autre personne, puis une autre, avant d'interpréter à mon tour un autre titre. Plus le temps passait, plus les gens rentraient dans le bar et dansaient en buvant. Ce genre de soirée karaoké avait toujours son petit effet démodé, qui plaisait à tous.
Les trois heures que nous prîmes pour chanter ensemble passèrent à une vitesse affolante, la séance allait s'estomper une heure après. Les gens, tous euphoriques par l'alcool et la gaieté du moment, ne cessaient de déblatérer des sottises toutes plus exorbitantes que les autres. On parlait de politique, d'éducation, de Balamb Garden, de nos prof'... De tout! La soirée se solderait bientôt, et je n'aurais pas tant chanté que ça, sept ou huit chansons, mais ça m'eut bien plu. Alors que la pendule rétro du bar alla montrer deux heures du matin, Tifa m'appela au micro pour faire le crooner sur une dernière chanson, et ainsi clôturer le karaoké. Sachant qu'il s'était déroulé sur les années new-wave, je choisis « Mon mec à moi » de Kaas, et la dédicassa à Snow, en le fixant, droit dans ses yeux clairs. Il ne souriait plus, très attentif à l'insistance que je réussis à glisser dans la voix. Nous devions être plus que vingt, à cette heure là.
« Il parle d'amour, comme il parle des voitures, et moi j'le suis où il veut, tellement je crois tout c'qu'il dit... gazouillais-je en le regardant, tout en terminant la musique. J'me raconte des histoires, en écoutant sa voix. C'est pas vrai ces histoires, mais moi j'y crois. ».
Les ultimes ovations de ce soir résonnaient plus que jamais, car l'espace y était plus vide. J'éteignais le micro, me concentrant sur la machine dans le but de la déconnecter correctement, quand je sentis contre mon dos les mains bouillantes de Snow, et sa voix grave me murmura: « Tu vas voir que toutes les histoires auxquelles tu crois ne sont pas si fausses que tu le penses. J'vais te donner toutes les raisons de me suivre où je veux. ». Je me retournai sans élan, et l'embrassai une seconde fois dans la soirée. Le baiser fut plus bref, mais plus intense. Il m'enlaçais avec sensualité en me faisant goûter à sa langue à nouveau. J'appuyais mes paumes sur ses abdominaux, et lui chuchota: « C'est à moi de te le dire, cette fois. Je t'aime. ».
Nous retournions nous asseoir au bar, ayant terminé de débrancher la Hi-fi, Rikku, survoltée, surgit devant moi:
« Tu m'avais caché tes talents de chanteur et ton goût pour les beaux mecs, toi!
-Serais-tu jalouse? Riais-je. Tu chantes bien mieux que moi Rikku.
-Ne dis pas n'importe quoi! Tu as été parfait! PARFAIT! Tu animes ça tous les vendredis?
-A partir d'aujourd'hui, s'il le veut bien, oui. Me proposa Tifa. »
L'invitation était soudaine, mais j'acceptai en la remerciant, lui affirmant que c'était à mon plus grand plaisir. J'aidais Tifa à servir les derniers verres, alors que Snow nettoyait les tables. Comme le pub allait fermer, il n'y avait plus grand monde. A peine une dizaine de clients qui buvaient leur dernier verre.
« Je vais raccompagner Yuffie... m'informa Rikku. Je crois qu'elle a un peu forcé sur la tequila, si tu vois ce que je veux dire... »
Tifa les suivirent, ne souhaitant pas qu'il n'arrive querelle à ces deux jeunes femmes, et je m'occupais moi-même alors des derniers services. Snow finit sa vodka, et il m'invita à dormir chez lui ce soir-là.
« T'es malade ou quoi? T'as vu ce que t'as bu? Si jamais tu fais un accident...
-Enfin un jeune sensé! Si tous les gamins pensaient comme toi, on aurait pas tant de soucis à se faire... débita un pochard au bar.
-Snow, ce soir, tu dors ici avec moi, d'accord?
-Si ça peut te faire plaisir, bébé. »
Ma face s'empourpra, j'adorais quand il m'appelait ainsi. Les quatre heures annonçaient le retour de Tifa et la fermeture du pub. Le poivrot, trop ivre pour saisir la poignée de la porte, dormit lui aussi à l'étage où se trouvaient toutes les chambres. La barman fit un brin de ménage et monta à son tour. Elle nous souhaita une bonne nuit, puis alla se coucher.
La chambre était resplendissante, pour une si modeste auberge. Une tapisserie de couleur ocre terre mettait en évidence les couleurs des meubles: une petite armoire brune, un poste de radio noir placé dessus; le lit aux couettes fines délivrant une fine odeur de musc; une table de chevet à la couleur de l'armoire... Cette chambre était simple, mais belle. Je ne pris pas le temps de visiter la salle de bain d'à côté, et par pudeur, ne me déshabillai pas. Quant à Snow, il ôta d'un geste un peu brute son sweater et commença à déboutonner son straight jean bleu horizon. Je reluquais tout son corps, restant bouche bée, n'ayant encore jamais fait attention à toutes les qualités que les autres types pouvaient lui envier. Il savait très bien que je le louchais sur son torse, mais il ne disait rien. Soit parce que l'alcool ravageait son estomac, soit parce qu'il était aussi anxieux que moi. J'allais dormir, pour la première fois de mon existence, avec quelqu'un à mes côtés... et c'était lui! Était-il aussi excité à l'idée de dormir près de moi? Je l'ignorais, mais l'espérais de tout mon c½ur. Je ne savais pas comment cela se passerait, si j'allais tenter de le toucher, de le caresser, de l'aimer... A ma bonne habitude, je le laisserai me diriger. J'avais trop beau de le voir sourire, alors lorsque je vis qu'il se coucha, sans un mot, j'appuyai sur l'interrupteur et la lumière s'éteignit, je me glissais sous la housse. Je posai ma tête sur le traversin, et n'allais tarder à m'endormir.
Exténué, je trouvais peu à peu le sommeil, tandis que Snow posa sa main sur le petit creux de ma poitrine. Je sentais sur mon thorax sa pogne, contre mes épaules son torse chaud, et sur mon bras droit les muscles du sien. Je saisis sa main, la serra fort contre moi, en je tombai littéralement dans les bras de Morphée, ou plus précisément dans les siens, écoutant la mélodie de son souffle saccadé qui berçait mes oreilles.  
...................................................................................................................................................♫
Deuxième chapitre.
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#Posté le samedi 09 juillet 2011 00:13

Modifié le mardi 26 juillet 2011 16:28

Troisième Chapitre.

Le tintement des verres que servaient Tifa à l'étage du dessous se faisait légèrement entendre, et me paraissait une douce mélodie accompagnant mon réveil. Je ne pris pas la peine de me demander l'heure, on était samedi, et je n'avais rien d'autre à faire que me pavaner. Snow dormait toujours, et la couette, déplacée, parvenait à me faire voir son torse, si transpirant qu'on aurait pu croire que son corps était huilé. Il fit chaud, cette nuit, mais comment le remarquer? Seul le fait qu'il soit à côté m'importait. Au lieu de me lever, je me replaça à ses côtés, de façon plus intime, effleurant son pectoral. Je l'observais, lui, et les moindres parties de son corps, inerte, avant de céder et de me mettre plus proche de lui encore, en me réinstallant confortablement. J'étais en phase de me rendormir, lorsqu'il se mit à bouger, très lentement.
« Déjà levé? »
Il avait prononcé d'une voix rauque et cassée... Pas étonnant, sachant qu'il avait fumé un paquet de clopes la veille, et qu'il avait bu comme un trou. Il se leva, maladroit, et n'ouvrait les yeux qu'à moitié.
« J'ai mal à la tête... viens me soigner. »
A moitié réveillé, il trouvait encore le moyen de me tétaniser, je le rejoignis en lui embrassant les lèvres, en souriant à demi, sans dire un mot. Il ouvrit la porte de la salle de bain, et y entra.
« Oh bébé, tu peux descendre, demander à Tifa un aspirine? Sinon j'crois que j'décède... »
Je pouffais de rire, en allant au bar, en bas. J'avais juste pris le soin de m'habiller, avec les mêmes vêtements qu'hier. Tifa me donna ce que je lui réclama, en me faisant une bise. Elle me demanda si je voulais boire quelque chose, je lui répondis qu'un jus d'orange ne serait pas de refus, je l'avalais rapidement avant de gravir les escaliers à nouveau pour donner au malade son médicament.
« Entre. »
Je croyais avoir bien fait de frapper à la porte... et pourtant, il était en train de se laver les dents, devant le miroir, totalement nu. J'hésitais. Devais-je repartir, ou non? Visiblement, ça ne le dérangeait pas que je le vois comme ça, sans aucune pudeur. Je n'osais pas lui donner la pilule, car le fait de trop m'approcher aurait pu, insensiblement, m'obliger à me jeter sur lui. Il sortait de la douche, ça se voyait à ses cheveux encore humides, et à l'odeur de savon frais émanant de sa peau.
« T'as beau avoir mal à la tête... t'es beau comme un Dieu.
-Eh, j'vois pas le rapport!
-Eh bien... moi je le vois... t'es toujours beau.
-Tant que ça? »
Il répliquait tout le temps aux dires des autres avec une simplicité stupéfiante... comme s'il savait tout ce qu'on allait lui dire à la seconde près.
« Snow... tu veux que je t'avoue quelque chose?
-Vas-y.
-Tu sais... quand t'as fait une chute du haut d'un immeuble avec moi dans tes bras...
-Ouais.
-Bah... t'as été couvert de bandages après...
-Où veux-tu en venir?! Rétorqua-t-il de manière taquine.
-Tu t'étais évanoui, tu peux pas t'en souvenir... mais c'est moi qui les avais mis, les bandages... et quand t'étais dans le lit, avec ces bandages... j'étais tout excité. Maintenant que je te vois, ici, dans une salle de bain dont les murs sont couverts de buée...
-Tu l'es encore plus?
-Absolument. »
Il fit un pas d'ours, et se retrouva à dix centimètres de moi. Il se cambra, et dans mon oreille se mit à résonner sa voix.
« J'ai toujours voulu te protéger. J'ignorais pourquoi. A présent, j'crois que c'était simplement un prétexte pour expliquer l'envie que j'ai d'être toujours avec toi, à tout moment. »
Je ne sus comment réagir, et lui tendis sa pilule, en inspirant une bouffée d'air, sans le regarder.
« Je... je vais me doucher »
Je suppose qu'il ne s'était pas rendu compte à quel point ce qu'il m'avait dit me touchait. Je ne cessais d'y penser durant ma douche, et lorsque j'en sortis, je m'aperçus qu'il n'avait pas quitté la chambre. Il me sourit et m'invita à descendre voir Tifa.
« Alors les gars, c'est quoi le programme d'aujourd'hui? 
-Hope, que dirais-tu d'aller en ville? »
C'était la première fois que j'étais convié. Snow et Tifa échangèrent quelques mots, puis nous partions. A mon grand étonnement, Snow prit ma main en dévalant la route. Nous prîmes un chemin dont je n'avais connaissance, et la rue, comme d'habitude, disparaissait dans le brouhaha qu'émettait sa moto. Au bout d'un quart d'heure de route, il trouva une place où garer son bolide afin de nous faire descendre. J'avais du mal à croire que nous étions déjà midi passé... Et alors? Tant que j'étais avec lui..
Nous fîmes quelques pas, main dans la main, en fumant une cigarette. Une fois arrivés, il me prit par la taille et me serra contre lui, en me montrant un petit bâtiment du doigt.
« Tu vois... ce restaurant, mon bébé, bin c'est le meilleur. »
Je venais de comprendre ce que signifiait « un tour en ville » pour lui, mais je n'avais pas pris mon porte-feuille et n'avait pas d'argent sur moi.
« Snow... je n'ai rien sur moi pour p...
-Moi j'ai. »
Il était parfait. Bien que ça me dérangeait qu'il paie pour moi, je ne refusai pas son offre... Je comparais cela à de l'égoïsme... Tant que j'étais avec lui, tout pouvait arriver que je n'en aurais eu que faire.
De l'extérieur, le restaurant ne semblait vraiment pas extraordinaire... je le trouvais même pittoresque, et pourtant, une fois que Snow m'engagea à l'intérieur, mon avis changea du tout au tout. La salle était étroite, mais assez longue, ressemblant à celle des fast-food américains. Un homme, vêtu d'un uniforme gris, nous salua et nous pria de choisir une table. Snow me serra contre lui, et nous nous plaçâmes à la table la plus éloignée des autres, peut-être par souci d'intimité... je ne sais pas. L'allée entre les tables était simple, mais jolie, et les pas ne grinçaient pas grâce à un long tapis noir, brodé or, qui avait un charme un peu mondain, tout en restant modeste. Les lustres, allumés, sans que je sache pourquoi vu la lumière du jour, donnaient à la pièce une teinte ésotérique de mauve et de gris acier. Les sièges, dont l'aspect quelque peu rudimentaires me charmaient, dominaient la salle de réception en matière de décoration, ils en étaient la pièce maîtresse. Chaque chaise peignait le domaine de l'entreprise , en y ajoutant une dimension surnaturelle; d'une part romantique, de l'autre sensitive. Je leur prêtais même plus de valeur que je portais aux rocking-chair d'antan... C'était le genre de meuble qui changeait tout l'esprit du mobilier où il était placé. Leur dossier était long, et semblait mobile, quant aux pieds, ils étaient fins... Jusque là, rien d'anormal. Ce qui m'inspirait le plus, l'élément le plus étrange, le plus puissant, était la broderie d'un rouge fluide et sombre... Je me demandais si j'étais dans un restaurant mondain, ou dans une petite affaire qui allait couler d'un jour à l'autre.
En m'asseyant sur une des chaises, j'en appréciais d'autant plus le confort qu'elle apportait. Snow, au lier de s'asseoir devant moi, se mit à ma droite. Je posais, instinctivement, une main sur sa hanche, sans prendre gare aux autres personnes qui se délectaient. Après tout, nous étions dans l'angle de ce petit réfectoire divin, et je voyais nulle fin à m'occuper de ce que voyaient les autres clients. J'étais avec celui que j'aime, et rien d'autre ne comptait que notre amour. Voilà ce qu'était ma vision des choses. Plus le temps passait, plus il y avait, entre nous, des gestes d'amour, tel que ces regards qu'on se jetait, qui précédaient des sourires, ou encore nos mains, qui se posaient sur nos hanches... et surtout cette habitude, toujours, qu'il avait de me rapprocher de lui d'un geste sans effort. Nous nous serrions tout le temps l'un à l'autre, comme deux gamins qui n'avaient plus rien à perdre et qui souhaitaient savourer tout ce qu'il y a à goûter dans la vie, à deux... L'amour était pour nous deux une véritable glu qui collaient, et nos c½urs, et nos corps.
Un autre serveur approcha, en faisant mine de distribuer des menus, seulement, Snow l'arrêta d'un geste.
« Inutile, préparez deux menus végétariens, et amenez un bon petit pichet de vin blanc. »
Il avait dit ça au serveur d'une telle assurance que j'aurais pu en perdre mes moyens, alors que ce n'était qu'une commande de plats. Le serveur sourit, sans rien répondre, et ramena un pichet de vin blanc, et une bouteille d'eau. Il nous demanda de patienter une dizaine de minutes pour le plat et repartit aussitôt. Quant à Snow, il me servit un verre de vin avant de s'en servir un à lui aussi. Je n'avais pas l'habitude de boire du vin blanc, et pourtant, je dois reconnaître que celui-ci était excellent. Un peu fruité, mais conservant cette petite amertume dont sont pourvus tous les bons vins.
« Le jour où je réussirais à convaincre Tifa d'adopter cette perle gustative...
-Me dis pas qu'elle ne veut pas? Répondis-je à Snow.
-Eh si... Elle dit qu'il ne plait pas aux jeunes gens adeptes de son auberge... à en voir tes papilles et ta langue dans une telle célérité, je comprends bien qu'elle a tort. »
Il avait cette manière de parler de choses en plaisantant, tout en restant le plus simple possible... et ça me charmait toujours un peu plus. Il conquérait mon âme avec les commentaires qu'il glissait dans ses phrases, indiquant qu'il faisait attention à mes moindres faits et gestes. Je le regardais sourire, caressant doucement sa cuisse en attendant le repas.
« T'vas te faire péter le ventre, ici, chéri. »
Un troisième serveur arriva, avec deux grosses assiettes remplies de couleurs éclatantes, il les posa sur la nappe, avec une agilité de serveur aguerri.
« Bon appétit »
Il quitta l'espace dès que nous le remerciâmes, et Snow me répéta ce que le serveur venait de nous dire. On ne peut pas dire que nous plats étaient frugaux... Une salade verte garnie de carottes rappées, de roquette, d'aubergines, d'½ufs brouillés... et ce n'était pas tout! Lorsque je la goutais, je distinguais de nouvelles saveurs et de nouveaux aliments, comme des noix ou des concombres... Je me demandais comment un plat végétarien pouvait être aussi riche. Le petit plus, c'était qu'il se mariait parfaitement avec le vin blanc dont Snow avait vanté les mérites. Ce restaurant était bien à la hauteur des compliments qu'il lui avait prêtés.
Nous ne parlions plus, mon amant et moi, bien trop occupés à savourer le plat dont nous faisions la rafle. Bien plus copieux que je n'aurais pu l'imaginer, je pus tout juste le finir, avant que Snow finisse le sien. Heureusement que c'était un plat unique, car je n'aurais rien pu avaler de plus. Un serveur, nous apportant un verre de lait chacun, nous demandant comment nous avions trouvé le plat, avant de nous quitter.
« Snow, je n'ai jamais mangé dans un restaurant semblable.
-Et alors, t'en dis quoi?
-C'est le top! »
Nous bûmes le verre de lait, et nous nous levâmes. Snow s'étira, après le repas copieux que nous venions d'ingérer, et sortit un billet qu'il tendit au caissier se situant près de l'entrée du restaurant.
« Gardez la monnaie » lui dit-il avec une assurance et une classe sans pareilles, en prenant un bonbon dont l'emballage rouge aurait pu aussi prêter au restaurant une ambiance mondaine. Dès que nous eûmes retrouvés l'air frais et libre de l'avenue, Snow me prit contre lui, et m'offrit le bonbon qu'il venait de saisir. Je le fis fondre contre mon palet, en serrant contre moi la taille de Snow. Des gens me dévisageaient, le dévisageaient, nous dévisageaient, mais nous nous en fichions...
Nous fîmes à nouveau un parcours en moto, et nous nous arrêtâmes cette fois devant la rue marchande de Balamb. Il m'enlaça pour que je quitte l'engin et commença à marcher vers un magasin de vêtements.
« Tu comptes t'acheter des habits?
-Ouais, j'en ai besoin pour ce soir.
-Ah... Pourquoi, tu vas où ce soir?
-Je sors en boîte, avec Tifa.
-Je vois... je rentrerais ce...
-Et je t'emmène avec moi! »
Une énième fois, je me jetai sur lui.
Chez le marchand de fringues, il prit un jean straight, semblable à celui qu'il portait la veille, assez large, et d'un bleu clair, et une chemise blanche rayée noire. J'étais excité rien qu'à l'idée de le voir dans cette tenue. Il arriva ensuite vers les tenues pour bébés.
« Snow... t'es trop grand pour porter ça...
-Tu crois?! Riait-il. C'est pour le gosse de Tifa, c'est un garçon... je voulais lui faire un cadeau, mais je n'avais aucune idée... tu crois que c'est sympa d'offrir ce genre de choses?
-Carrément!
-Ah... comme quoi, il m'arrive d'avoir de bonnes idées. Cependant, je te demande de choisir... je n'ai absolument aucun goût. »
J'adorais regarder des vêtements... je passais une bonne demie-heure à observer les habits de nouveau-né qu'ils proposaient, puis je craquai enfin sur une petite combinaison douce, chaude, mignonne... Le coton vert, suave, plairait à n'importe qui... Je la montrai à Snow, il la trouva belle et la prit dans son sac, ainsi que le reste des affaires.
« Quant à toi, mon bébé à moi, tu seras terrible habillé avec ça. »
Il tenait dans sa main deux cintres: un slim noir et un tee-shirt serré blanc, qui me plaisaient énormément.
« Chéri... je ne veux pas que tu paies tout ça.
-Oh, ça va. »
Il se retourna, me prit par la taille, et s'en alla voir les vendeuses. Elles agitèrent les codes-barres pour donner le prix. Snow dégaina une carte de crédit et il paya les affaires.
« Ça te prend souvent, l'envie de faire des cadeaux... comme ça?
-Tellement souvent, s'tu savais! L'pire, c'est que j'm'en lasse pas.
-Snow, je suis vraiment amoureux de toi...
-Ca se voit! Riait-il en sortant du magasin.
-Et tu vas m'emmener où, maintenant? Lui demandais-je en rougissant
-Chez moi. »
Et ce fut un troisième parcours en moto, plus long cette fois, où je pouvais savourer son corps contre le mien. Je me laissais tenter par l'envie d'admirer le paysage qui défilait devant mes yeux à toute allure... Snow s'arrêta brusquement devant un immeuble. Il descendit, et attendit que je descende à mon tour pour y rentrer.
« C'est ici, chez toi? »
Il approuva, poussant la porte vitrée en sortant une clé. Nous pénétrâmes dans l'ascenseur et nous retrouvâmes au troisième étage. Snow réutilisa la clé pour ouvrir une porte dont la peinture blanche salissante était couverte de poussière et de saleté due à l'usure du temps.
Une fois rentrés, la porte close, un silence d'église s'abattit sur nous. L'appartement était très petit, et assez sombre; les volets et les stores fermés, pour préserver un peu de fraîcheur dans les pièces. Snow ôta son tee-shirt et me fit visiter brièvement son HLM, et malgré le désordre, j'appréciais l'endroit.
« J'vais faire quelques pompes, histoire d'être beau ce soir. Si tu veux faire quoi que ce soit... »
Il quitta le salon, où nous nous trouvions, alors que je regardais la pièce adjacente: sa cuisine. Finalement, je m'ennuyais très vite, et décidai d'aller se voir... En passant devant sa chambre, j'entendais les cris étouffés qu'il dégageait en s'exerçant, et je me permis de l'admirer... A peine étais-je rentré dans sa chambre que je subis une forme d'attraction à rebondir sur la porte, pour la fermer, et me jeter sur lui. Je résistai, le contemplant comme un Dieu, transpirant, torse nu, tous ses muscles saillants d'effort. Le son de sa respiration augmentait à chaque pompe, et il ne brochait que pour le fait qu'il se fatiguait toujours un peu plus, semblant goûter au fait que j'étais là à flatter son corps, et toute son anatomie, de mes yeux. Si l'excitation avait été du sexe, j'aurais été un pervers lorsque, ce matin, je l'ai vu nu... Mais là, sans blague, qu'étais-je? Un nymphomane... qui ne voulait qu'une chose, coucher.
Cette fois, je me laissais aller à mes pulsions, et l'attraction qu'il me procurait devenant de plus en plus forte, mes pas de plus en plus rapides, ce fut l'égal sentiment d'attirance qui motiva Snow pour se lever et m'embrasser. Tout était à l'heure de la séduction, et il me plaqua, doucement, contre le mur, en léchant mes lèvres à la façon dont un loup avale un morceau de viande. Je ne pensais pas que j'allais me sentir si assuré, néanmoins, c'était le cas... Pas de stress, pas de rejet, rien! Il me posa sur le lit, toujours plus bestial, et commença à me déshabiller d'une main,tandis que je soupirais tel que je l'aurais fait si je sortais d'une compétition d'athlétisme. Je ne saisissais même pas que j'étais nu comme un ver lorsque je me mis à le dévêtir à mon tour. Il me mordillait le cou pendant que j'ôtais le seul vêtement qu'il lui restait, son caleçon. Une fois dégarni, je le forçais à se coucher sur le lit à mon tour, à la simple force de l'adrénaline, et débutais la succion de son torse, en le masturbant légèrement de ma main droite. Bien que l'ayant vu tout à l'heure, je ne pensais pas que son sexe allait être aussi gros... D'un côté, c'était le premier que je voyais, je n'avais pas vraiment de comparaison à faire dans un moment pareil. Plus ma langue descendait sur son corps, plus j'accélérais les va-et-vient avec ma main, je l'entendais rugir toujours plus fort, mais de la même façon que lorsqu'il faisait ses pompes. Je sentais que je lui faisais du bien, et cette simple idée me rendait heureux, fier & amoureux.
Je parvins enfin au niveau du muscle qui m'intéressait le plus à ce moment: son sexe. Bien que je ne susse pas vraiment comment m'y prendre, je commença à le mettre en bouche, le tenant toujours de ma main droite, avec poigne, et agitant ma langue. Je regardais ses yeux, sa tête, ses cheveux, dont les gouttes de sueur perlait, et continuait à lui procurer du plaisir. Il caressait mes cheveux et mon crâne, tandis que je caressais son phallus, dégarni, de façon austère pour ma première pipe. Je sentais sa main sur mon crâne, qui se mouvait énormément. Elle était l'indice qui m'indiquait le plaisir qu'il prenait... Je me précipita, comme le bouquet final d'un feu d'artifice, sur sa queue vivement, quand la main sur ma tête disparu. Je me fiais à ses gémissements de satisfaction, et accentua une dernière fois, plus rapide, mon geste d'aspiration. Ce fut au moment où il se mit à gronder, de façon vraiment véhémente, que je compris que je devais tout donner, et j'ôtai la bête de la bouche pour embrasser Snow, en branlant vivement sa queue, magnant mes gestes. Juste avant de jouir, il releva la tête, ce qui fit que je me retrouva en train de léger son cou, que je me mis à mordiller comme il l'avait fait précédemment, lorsqu'il me cria, un « Je t'aime. » d'une voix étouffée et exténuée.
Je humais son cou, dont l'odeur était celle de l'eau de Cologne mêlée à la moiteur, encore bouillante, de sa pratique. Enfin, de la nôtre aussi... Je me concentrais tellement sur cette effluve que je ne remarqua pas le liquide blanchâtre qui avait giclé sur ses abdominaux, et je cessais enfin de mordre son cou pour le fixer, et l'embrasser.
Il leva son buste avec douceur, et me fit suivre sa marche pour se mettre debout, et, une fois que nous l'étions tous les deux, il sortit de son placard un caleçon & se rendit dans la salle de bains, où je le talonna. Il ne referma pas la porte, s'installa dans la cabine, et je calqua ses gestes pour me retrouver, avec lui, sous l'eau gelée qui pleuvait. Mon corps frissonna, mais l'eau se réchauffa vite, et je pus à nouveau l'embrasser, et là, je ne ressentais plus la température de l'eau, ni même la texture, mais seulement son corps et le mien. Une main discrète effleura la mienne, que je saisis de toute force, comme s'il risquait de s'évaporer sous la pression de notre intimité. Il me retourna, sa bouche murmurait ces mots si beaux à mon oreille, ces mots qu'on dit quand on est amoureux, et il colla ses lèvres sur la chair qui recouvrait ma gorge. Aspirant fortement ma peau, comme s'il cherchait le sang cachés dans mes vaisseaux, il possédait mon corps. Cette fois, il ne me les disait pas, ces trois mots que le monde entier veut entendre, non... il me le faisait carrément ressentir. C'est dans cette ambiance que nous terminions notre douche, et que nous nous rhabillions pour nous rendre en discothèque.
Avant d'aller en boîte, je pris l'alternative de nous faire à manger. Quelque chose de simple, qui nous permettrait de passer un moment ensemble, encore. Snow devenait pour moi une véritable addiction. Nous mangions en riant devant un vieux poste de télévision, programmant une série comique dont le nom m'échappe. Je me levais pour débarrasser la table, mais il me dit que c'était inutile, qu'il nettoierait quand il rentrera. Nous sortîmes alors, et prîmes un chemin que je connaissais un peu, pour nous rendre à la ville qui ne dort jamais: Zanarkand. Ce n'était pas si loin d'ici, et je n'y étais allé qu'une seule fois, en présence de mes parents, pour visiter. Tifa m'avait expliqué que c'était dans cette ville qu'il y avait les meilleures attractions... par attractions, je n'avais pas tout de suite compris « discothèques ».
Nous arrivâmes dans la cité, illuminée par les lampadaires de la ville, qui étaient si lumineuses qu'elles auraient pu, à la limite, nous aveugler de leurs teintes bleues et jaunes électriques. Je n'étais jamais allé en boîte de nuit, mais à ce que j'ai entendu dire sur ces bâtiments & leurs éclairages, je pouvais déjà m'y croire. Snow se gara aussi près qu'il put, de la boite de nuit, et je vis Tifa s'approcher de nous, apparemment enjouée d'aller danser. Je ne savais pas qu'elle venait, et ça me fit plaisir de passer une soirée en sa compagnie... sans compter celle de Snow.
Une file bondait un trottoir, et nous nous approchions d'elle en marchant avec hâte. J'étais très excité à l'idée de me rendre, pour la première fois de ma vie, en boîte de nuit. Il y avait, près de la double-porte d'entrée, un grand vigile à la peau d'ébène qui vérifiait les papiers d'identité. Il salua Tifa d'un sourire, sans rien demander, elle lui répondit: « Salut, Rude. ». Nous rentrions enfin dans la salle, où je ne voyais rien. J'étais aveuglé par les projecteurs, quand soudain je trébucha et manqua de me retrouver au sol, mais Tifa me rattrapa juste avant.
« C'est quoi ce bordel?! M'écriais-je
-Dans le jargon, on appelle ça une soirée mousse. Me rétorqua Tifa
-Ah... j'en ai entendu parler, mais je ne pensais pas que c'était si casse-gueule.
-T'es encore plus mignon avec de la mousse sur la face! Tonna Snow, mort de rires
-Putain, t'es pas sympa! »
Je me serrais à lui pour ne pas me manger la gueule contre le sol humide et savonneux à nouveau, puis nous nous frayions un chemin à travers les torses nus serrés trempés de mousse rayonnante à la lueur des spotlights. En fait, c'était plutôt marrant! Tifa avait l'air habituée et se déhanchait sur une musique pop, qui me donnait à moi aussi envie de bouger.
« Tifa, j'te prend un vodka, j'suppose... » Elle acquiesça d'un pouce levé, et il alla bien plus loin, je ne le distinguais plus du tout, perdu entre tout ces corps. Je ne voyais plus non plus Tifa, la salle était vraisemblablement bien plus grande que je ne me l'étais imaginé. Une pause... la volume baisse, et reprend, le rythme accélère. « Downtown's been caught by the hysteria, People scream and shout!... ». Je ne pouvais plus résister, mon bras droit se leva de lui-même, puis mes jambes s'agitaient, formant les écarts ridicules qu'on fait quand on sait pas danser... ces pas qui sont dérisoires, improvisés, mais qui ont leur charme. Je dansais comme un pied, mais je dansais, j'étais excité, j'adorais cette chanson. Je sentis deux bras musclés enlever mon tee shirt, j'étais gêné et complexé, mais vu les ventrus qui essayaient d'émettre une quelconque danse du ventre, je n'avais aucune honte à avoir. Les bras autour de ma taille me guidaient, je me laissais aller à la musique et à la sienne, quand soudain je perçus sa voix. « Je t'invite à boire un verre, petit éphèbe? ». Je me retourna, stupéfait, et m'aperçus que ce n'était pas Snow, mais un type taillé comme un ours, blond aux cheveux courts, au torse nu et peu poilu. Il portait un collier singulier, venu de je-ne-sais-où, d'où on pouvait percevoir quelques dents de requin, ou de j'ne sais quel autre animal.
« Heu... je... je suis avec quelqu'un! Balbutiais-je
-Et alors? Ce n'est pas parce que je veux t'offrir une bière, que je veux forcément te coucher...
-Je sais, mais...
-J'ai compris, t'es hétéro, c'est ça?
-Nan, tellement pas... je suis juste avec un mec depuis quelques temps.
-Oh. C'est ce qu'on appelle un rateau. Dommage! Je t'aurais bien ramené chez moi.
-C'est très gentil mais...
-Bon, tu acceptes quand même ma bière?
-Allez... »
Je suivais ce grand blond jusqu'au bar, enfin, si on pouvait appeler ça « bar »... c'était un tout petit comptoir en bois, étale sur quelques mètres, où un type désagréable faisait passer des bouteilles contre des billets.
« J'te remercie, pour la bière.
-De rien... t'as pas dix huit ans toi, hein?
-Non.
-Tu devrais te méfier. Pourrait avoir des vieux mecs qui voudrait...
-Hey! Ça va... »
Il était charmant, assez attentionné... mais il ne me plaisait pas, peut être car je pensais trop à Snow. Je me demandais ce qu'il aurait fait, s'il avait su qu'un mec m'avait proposé une bière... malheureusement, j'allais le savoir. Snow et Tifa revinrent, le sourire aux lèvres, comme d'habitude, et ils s'approchèrent de moi, Snow me tendit la bouteille et saisit la main de l'autre homme. Je palissais.
« Sabin! Qu'est-ce que tu fous là?
-J'pourrais savoir qui t'es?
-Putain! Aucun respect... oublier ses vieux amis comme ça.
-Snow Villiers... l'héros des jeunes pucelles en chaleur de l'orphelinat! »
L'ours blond se jeta sur Snow, et le serra dans ses bras d'une telle force que s'ils n'étaient pas aussi musclés l'un de l'autre, ou presque... Snow aurait explosé.
« Sabin, j'te présente ma meilleure amie Tifa, et l'amour de ma vie Hope. » Il nous désigna d'un signe de la main, alors que Sabin se mit à rire:
« J'te reconnais bien là, tu tapes pas dans la merde... il est mignon ce gars-là. »
Cette fois, je rougissais. Ils se sont mis à parler, en buvant comme des trous, et je dansais avec Tifa, en rigolant. Je l'accompagna fumer une clope, je compris qu'elle n'aimait pas beaucoup ce type.
« C'est rare, que je juge les gens sans les connaître, mais j'ai vraiment pas apprécié la manière dont il s'adresse aux autres... je ne sais pas... ça fait vulgaire.
-Il m'a dragué, avant... il a carrément ôté mon tee-shirt.
-Il serait temps que tu le remettes, nan?
-PUTAIN! IL L'A GARDE L'EN... »
Snow venait d'apparaître, aux côtés de Sabin, qui tenait l'habit disparu.
« Tu l'avais oublié sur le bar, petit.
-Ah?! Heu, merci...
-T'avais oublié ta bière, aussi...
-Je n'ai plus soif, merci... »
Tifa ne parlait pas, ne souriait pas, elle nous fit un geste bref et partit aussitôt. Je voulus la suivre, mais Snow m'en empêcha:
« Depuis tout à l'heure, elle est à cran, cherche pas bébé...
-Elle a ses règles? Pouffa Sabin
-Que tu peux être con, parfois... T'as toujours eu ton franc parler de macho, j'vois pas pourquoi ça changerait...
-Tu te souviens des vestiaires du gymnase de Corel? »
Ils explosèrent de rires, tous les deux, au même moment, et j'étais en reste, je ne comprenais pas, et je n'allais pas tarder à saisir ce qui les amusait tant... ça m'aurait amusé tout autant, s'il n'avait pas s'agit là de mon mec, et d'un corps bodybuildé qui m'avait dragué il y a une heure à peine...
« Putain... on avait reluqué toutes les gonzesses de la classe de volley, on avait la gaule un max, Zell, toi et moi... ces souvenirs ont beau être cons, ce sont mes plus beaux. Il est devenu quoi, Zell?
-J'en sais rien... une fois devenu SeeD, j'ai plu jamais entendu parler d'lui.
-Enfin bon, Snow, j'vais rentrer... Non pas qu'il se fait tard, mais il va gueuler, si je ne suis pas rentré à telle ou telle heure...
-Tu ferais mieux de le lâcher, ce connard... Nous aussi, on va y aller, hein Hope? »
Bouche bée, je ne pipa mot jusqu'à ce que l'échange de numéro entre Sabin et Snow eurent lieu et qu'ils partirent. Ils avaient dit ça de façon si naturelle que ça en était effrayant. Devant moi, ils ont clairement dit qu'ils s'étaient... Rah! Le pire, c'est que quelque part, j'aimerais bien faire ça, moi aussi, si j'avais des amis... Mais le fait de savoir que c'était Snow qui avait fait ça, non... j'en étais même pas sûr, alors je l'invita à tout me raconter, il refusa, une fois, deux fois, puis il céda:
« Rah... j'devais avoir à peu près ton âge, et Zell, Sabin et moi, après un cours de sport, on est allés se branler tous les trois dans les vestiaires. On savait pas vraiment ce qu'on était, à l'époque, puis, c'est ce genre d'expérience qui meuble ta sexualité, j'suppose. On était sensé se branler sur des adolescentes qui jouaient du volley, mais maintenant que j'y repense, j'suis sûr que c'est nous, qui nous excitions mutuellement. Rien que le fait de se sentir, dans une intimité et une amitié virile, c'était... » Il pouffa de rires. « Zell était sans doute le moins viril de nous trois, tant qu'à faire, mais ça, ça n'a rien à voir... On a passé la soirée à se branler, celui qui tenait le plus longtemps avait gagné, un jeu de petits cons, quoi... »
Le fait qu'il me raconte tout ça, me soulagea tout de suite d'un côté, puis d'un autre, m'excitait plus encore... et à en voir la bosse cabossant sa braguette, je n'étais pas le seul qui s'entichait d'un plan branle entre copains... Bordel! J'eus envie de poser une question idiote, et j'ai souvent du mal à résister à mes envies, surtout quand elles sont coquines...
« C'est toi qui a gagné?! Lui demandais-je en lui souriant.
-Non! Me répondit-il en riant. C'est Zell.
-Il était beau?
-Oula ouais... et j'pense qu'il l'est toujours, d'ailleurs.
-Plus beau que moi?
-Ca, ça existe pas. »
Je me jetai sur lui, devant le bâtiment de la discothèque, en l'embrassant au milieu de l'insomnie de Zanarkand. Les lumières dansaient comme les mecs dans la boîte, le terrain de Blitz dominait la ville, et projetait sur les rues des teintes aquatiques, aussi naturelles que sophistiquées. Cette ville, c'était de l'art. Et embrasser Snow ici, c'était de l'amour. Oui, à ce moment là, j'ignorais que le lendemain, je serais rancunier au point d'en vouloir à Snow et Sabin de paraître si vulgaires ensemble. J'ignorais que j'allais avoir tort et que de toute façon, c'était leur vie. Bref! On rentra dans son appartement, et je m'allongea à côté de lui. Lorsque j'étais sur le point de m'endormir, je sentis ses lèvres contre mon cou. Je le regardais dans les yeux, que je parvenais à voir à travers le peu de lumière tamisée dans la chambre. Il me retourna tendrement, et lorsque j'étais le ventre contre le matelas, je sentis son haleine près de ma colonne vertébral, sentant alors un frisson sur tout le reste de mon être. Je voulais de lui, je voulais qu'il me fasse l'amour, je voulais qu'il me fasse jouir, et il l'a fait.
Il aurait pu me mordre le coup, comme tout à l'heure. Il aurait pu gémir, comme tout à l'heure, mais non. Il faisait mieux, il me parlait. Ce n'étaient pas de « je t'aime. » ou des « chéris » balancés à tire-larigot contre mon oreille. Ce n'étaient pas des mots, ni des phrases, c'était simplement de l'amour. « Je veux te rendre heureux, je veux que tu m'aimes, je veux que tout soit parfait, tu le mérites ». A chaque fois qu'il terminait une phrase, le coup de rein ralentissait, il haletait, prenait une petite bouffée, et recommencer. Non, ce n'était pas de la poésie, et si ça en avait été, ça ne m'aurait pas plu, surtout de ça part. C'était pas Stendhal et son rouge et son noir, ni Shakespeare avec son Roméo et sa Juliette... non! C'était Snow Villiers et Hope Estheim. Snow pénétrait Hope de façon douce et calme, et Hope, qui avait peur, pas uniquement d'avoir mal, mais aussi qui avait peur de ses sentiments, se laissait là aller, sentant le sexe de celui qu'il aimait rentrer en lui, les unissant. Plus l'heure de l'orgasme approchait, plus les mots laissaient place au plaisir prononcé par les souffles, les cris.
Je l'aurais cru plus bestial, beaucoup plus bestial... je me sentais bien, je me sentais à lui, pour lui, comme je le sentais à moi, pour moi. L'un appartenait à l'autre, dans ce genre de moment, et cette fois, ce fut à mon tour de lui dire, au moment où je releva la tête pour crier mon bonheur: « Snow, je t'aime.  »
...................................................................................................................................................♪Troisième Chapitre.
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#Posté le mardi 26 juillet 2011 20:49

Modifié le vendredi 18 mai 2012 15:59

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